LA SCLérose en plaques

Définition, caractéristiques et symptômes

définition de la sep

La SEP est une maladie auto-immune du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Une maladie auto-immune résulte d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme.

La SEP se caractérise par l'apparition de lésions, ou de plaques (on parle parfois aussi de "tâches") de la substance blanche, qui sont visualisées à l'IRM. La substance blanche représente une zone du système nerveux central constituée par les fibres nerveuses (ou axones). La couleur "blanche" est due à la gaine de myéline qui entoure l'immense majorité des fibres nerveuses.

Dans la SEP, l’atteinte concerne avant tout la myéline et les cellules responsables de sa formation (oligodendrocytes). La myéline est la gaine qui entoure et protège les fibres nerveuses.

L'influx nerveux est le processus qui permet de transmettre les informations au sein du système nerveux. Il s'agit en fait d'un courant électrique qui se propage entre les cellules nerveuses (neurones) et le long des axones. Pour être efficace, cette transmission doit être très rapide. C'est un des rôles importants de la gaine de myéline.

Dans la sclérose en plaques, une réaction auto-immunitaire d’origine encore inconnue provoque des dommages causés sur la myéline qui est alors considérée comme un corps étranger. Cette réaction provoque une inflammation ayant pour conséquence l'apparition de "plaques".

Lorsqu’il y a activation du phénomène inflammatoire immunitaire, cela peut entraîner des symptômes et donc on parle de poussée.



Caractéristiques

les différents types de sep

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La forme Rémittente Récurrente (RR)

Est la forme la plus fréquente en début de maladie et représente 85% des cas. Elle touche 3 femmes pour un homme et débute en moyenne entre 18 et 40 ans. Elle se caractérise par la présence de poussées et l'absence de progression des symptômes neurologiques. Le délai de récupération est variable d’une personne à l’autre pouvant être de quelques jours à plusieurs semaines. Des perfusions de cortisone à haute dose peuvent être prescrites par le neurologue pour permettre une récupération plus rapide.

La forme Primaire Progressive

La forme primaire progressive représente 15% des cas de SEP. Le patient présente une progression des symptômes neurologiques dès le début de la maladie. il existe très souvent une limitation progressive du périmètre de marche.


Cette forme débute plus tardivement vers l'âge de 40 ans et touche autant les hommes que les femmes. La progression est définie comme l'aggravation continue sur une période d'au moins 1 an.

La forme Secondaire Progressive

La forme rémittente récurrente peut évoluer en forme secondairement progressive, les poussées ressenties deviennent moins fréquentes, et une progression des symptômes neurologiques s'installe en dehors des poussées.

Vidéo explicative de la sclérose en plaques

LA FATIGUE

La fatigue est un des symptômes les plus fréquents, qui peut être majoré en cas de poussée. La fatigue sera constante ou fluctuante selon les jours ou les moments de la journée. Ce symptôme est l’un des plus difficiles à comprendre et à accepter, tant pour la personne qui en souffre que pour l’entourage. En effet, la fatigue peut avoir un impact sur les activités quotidiennes, le bien-être général et l'activité professionnelle. Il peut s'agir d'une fatigue physique et/ou mentale pouvant retentir négativement sur le fonctionnement intellectuel. Il n’existe pas de « traitement type » contre cette fatigue atypique, cependant, le patient et l’entourage peuvent apprendre à la gérer, à l'identifier, et se faire accompagner par des professionnels appropriés. Garder une activité physique régulière, adaptée, est importante car elle aide à recharger les "batteries".


TROUBLES DE LA SENSIBILITE

Les troubles de la sensibilité vont se traduire par des picotements, des fourmillements, des douleurs, une perte de sensibilité… Le patient peut avoir des sensations différentes d’une partie du corps à l’autre. Lors de l’habillement par exemple, un tissu peut provoquer une sensation différente sur la poitrine et le ventre. La différence entre le chaud et le froid peut être moins ressentie. Les troubles de la sensibilité sont souvent difficiles à comprendre pour le patient et l’entourage.

TROUBLES MOTEURS

Les troubles moteurs se manifestent par une faiblesse, une perte d’équilibre, des tremblements, des spasmes... Avant que le diagnostic soit posé, un patient peut penser qu’il peut lui arriver de perdre l’équilibre, d'avoir une faiblesse d’un membre, d'être maladroit. Parfois, une sensation d'ébriété peut également apparaître.

TROUBLES VISUELS

Les troubles visuels souvent rapportés sont une baisse de la vue, une douleur à la mobilisation du globe oculaire, une diplopie (vision double), une modification de couleurs, et une diminution du champ visuel.

LA DOULEUR

La douleur est un problème majeur dans la SEP. Souvent, les patients rapportent la présence de céphalées, de douleurs dans un membre, de raideur (spasticité), des décharges électriques le long du dos (signe de Lhermitte), des douleurs de mâchoire. Des antalgiques spécifiques adaptés à ce type de douleur neurologique sont utilisés mais parfois insuffisamment efficaces. Une prise en charge non médicamenteuse est vivement conseillée (sophrologie, kinésithérapie, hypnose, neurostimulation électrique, psychologie...).

TROUBLES VESICOSPHINCTERIENS

Les troubles vésicosphinctériens sont fréquents et se décrivent par un besoin impérieux d’aller aux toilettes (urgenturie), et une envie fréquente, même la nuit.

Parfois il existe une incontinence, ou une rétention d’urine (la vessie ne se vide pas complètement). Une échographie et un bilan urodynamique sont réalisés pour permettre un traitement adapté ainsi éviter certaines complications. 

Par ailleurs, une constipation est souvent présente et de façon plus rare, il existe également des incontinences fécales. Là aussi, des solutions peuvent être proposées pour améliorer la qualité de vie. 

TROUBLES SEXUELS

Les troubles sexuels chez la femme se traduisent par une perte de sensibilité et une sécheresse vaginale. Chez l'homme on note des troubles de l'érection ou des problèmes d'éjaculation. Par ailleurs, certains patients ressentent une baisse de la libido. Il est important d'oser parler de ces problèmes car des solutions existent. 

TROUBLES PSYCHOLOGIQUES

Les troubles psychologiques peuvent être divers, mais les plus fréquents sont l'anxiété et la dépression. Des changements d'humeur, une irritabilité inhabituelle, un manque d'entrain, un repli sur soi, une tristesse, des troubles du sommeil sont des signes d'alerte qui doivent amener à consulter. 

TROUBLES DU SOMMEIL

Les troubles du sommeil sont fréquents. Ce trouble n'est pas directement un symptôme de la SEP, mais plutôt une conséquence des autres symptômes comme par exemple la présence d’un trouble urinaire, du syndrome des jambes sans repos, d'apnée du sommeil… Il est important de cibler la ou les origines de ce trouble, pour améliorer la qualité de vie.

TROUBLES COGNITIFS

Les troubles cognitifs peuvent être présents à tous les stades de la maladie et peuvent concerner différentes fonctions cognitives. La mémoire et la concentration peuvent être modifiées. L’atteinte la plus fréquente est représentée par un ralentissement de la vitesse de traitement de l'information. Le patient a parfois besoin de plus de temps pour accomplir correctement une tâche. Un bilan avec une neuropsychologue aide le patient à mieux comprendre et à mettre en place des stratégies d'adaptation, des ateliers collectifs sont également mis en place au LORSEP.

Qu’est-ce qu’une poussée ?

Une poussée se définit comme l'apparition de nouveaux symptômes ou l’aggravation d'anciens symptômes s'installant de manière subaiguë, en dehors d’un contexte fébrile. Sa durée d'installation est au minimum de 24 à 48h.

Les poussées et la progression de certains symptômes sont les deux éléments de base permettant de définir les différentes formes de sclérose en plaques.

Le phénomène d'Uhthoff c’est quoi ?

Ce n’est ni une poussée, ni une aggravation de la maladie. Il s’agit d’un blocage transitoire de l’influx nerveux, provoquant une accentuation passagère d’anciens symptômes de la SEP. Cette aggravation transitoire, qui dure moins de 24 heures, non permanente, peut être favorisée notamment par de la fièvre, une augmentation de la chaleur corporelle (durant un effort physique ou en cas de forte chaleur extérieure), une fatigue anormalement augmentée ou encore un stress. Les principaux symptômes qui en découlent peuvent être une vision trouble, des troubles sensitifs ou moteurs.